Pop' Couture

Je décrypte la mode à contre-couture, ses bad buzz et ses good news. Je vous parle de mes coups de coeur, mais aussi de ce que je déteste. Bref, je ne fais pas dans la dentelle.

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Par Salomé Bruneau
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Toujours fashion, jamais facho

Toujours fa-shion, jamais fa-cho ! Toujours fa-shion, jamais fa-cho ! Toujours fa-shion, jamais fa-cho ! Si vous l'avez lu comme un slogan de manif' vous êtes au bon endroit. Si vous ne l'avez pas lu comme un slogan de manif' vous êtes au bon endroit aussi. Aujourd'hui on va parler mode et politique. Prenez une grande inspiration, c'est parti !

Fast&Fashion

L’actualité mode rapide et furieux.

Le magazine de mode suisse Schön! a dévoilé sa nouvelle couverture ce lundi. On y découvre l’influenceuse Léna Mahfouf cyborg, aux sourcils plus que fins et au make-up glacial. Une nouvelle interprétation de ce thème donc, qui frôle le rétro années 2000 tout en plongeant dans le futurisme. Pour retrouver une partie du shooting, c’est par ici.

Le pilote de Formule 1 Lewis Hamilton et le rappeur Tyler, The Creator ont sorti aujourd’hui une collection inspirée de l’univers automobile. Une nouvelle fois, l’athlète marque son encrage dans le monde de la mode tandis que l’artiste dévoile un peu plus son univers peu de temps après la sortie de son dernier album. La collection est disponible dès maintenant sur ce site.

Maison Margiela s’engage à ne plus utiliser de l’angora dans ses prochaines collections. Une décision plébiscitée par l’association PETA qui lutte contre la cruauté animale. En 2018, la maison avait déjà renoncé à l’utilisation de fourrure. Cet engagement pourrait lui permettre d’être nominée aux Fashion Awards organisés par PETA.


Contre-Couture

Ici, on décrypte la mode, sans faire dans la dentelle.

Les fachos ont-ils grand-remplacé les fashions ?

Donald Trump élu président des Etats-Unis, montée de l’extrême-droite et des pensées identitaires en Europe… On a du mal à reprendre notre souffle dans un contexte politique aussi inquiétant. Et si ça touchait aussi la mode ?

“Branchez-vous Old Money les gars c’est l’avenir”. Voici la phrase que l’on a sûrement le plus entendue sur TikTok cet été (ou presque). Depuis le début de l’année, une nouvelle tendance est apparue sur les réseaux sociaux et dans la rue : le Old Money (que l’on pourrait traduire par “vieilles fortunes”). Le style, il est simple : un chino (beige de préférence), des mocassins, une chemise et un petit pull en cachemire délicatement posé sur les épaules. Pour l’hiver, il suffit d’y ajouter une doudoune de chasse et un béret ou un duffle-coat. Bref, il suffit de s’habiller comme si vous apparteniez à la famille royale anglaise ou comme dans une publicité Ralph Lauren des années 80-90. Un univers très chic donc, qui rappelle en effet les vieilles fortunes anglaises ou américaines, blanches et (très) bourgeoises.

Publicité Polo Ralph Lauren, années 1980Publicité Polo Ralph Lauren, années 1980

Une tendance d’autant plus étonnante tant elle contraste avec celles qui animent la jeunesse aujourd’hui : le streetwear ou le sportswear. Mais force est de constater que ce style particulièrement old school (au sens littéral du terme) est apparue dans un contexte politique instable, où la montée de l’extrême-droite et des pensées identitaires font partie du premier plan et des préoccupations en Europe. De prime abord, on a du mal à faire le rapprochement avec ce contexte, tant la légèreté et l’aspect éphémère des réseaux sociaux ont tendance à nous détourner de la réalité. Mais il existe bien une corrélation entre ces deux phénomènes. Parce que si s’habiller avec un style simple et “chic” comme celui-ci est l’apanage de certains de nos parents, il est étonnant de constater que cette tendance touche particulièrement certains jeunes tout comme les pensées identitaires.

Le constat est sans appel : la mode est politique, d’autant plus quand l’on voit même que le contexte politique peut influencer les manières de s’habiller. Sur TikTok en effet l’on remarque que le Old Money ne touche pas que des blancs bourgeois (bien qu’ils soient majoritaires), mais aussi les classes plus populaires, exactement comme la typologie des électeurs d’extrême-droite. De plus, cette tendance a envahi nos téléphones au moment même où l’extrême-droite est arrivée en tête au premier tour des élections législatives anticipées. Bien évidemment, il ne s’agit pas ici de faire un raccourci, comme toute tendance, elle perd parfois son sens lorsque l’on l’adopte sans en comprendre les enjeux ; autrement dit, tous ceux qui “se branchent old money” ne sont pas nécessairement des identitaristes. L’inverse est plus probable en revanche.

Pourtant, dans l’industrie du luxe, aucune marque ne semble tomber dans le piège des pensées identitaires. En 2017, par exemple, lors de la première élection de Donald Trump aucune maison n’avait acceptée d’habiller Melania Trump pour la cérémonie d’investiture, pas même Ralph Lauren, symbole du Old Money américain qui avait affiché son soutien à Hillary Clinton. Cette année, on a même vu Anna Wintour, grande prêtresse de la mode et rédactrice en chef du Vogue US, défiler dans les rues de New York pour contester les idées de Donald Trump. Rassurant, peut-être un peu… En tout cas, force est de constater que la fashion ne sera jamais facho.


L’effet Kiff-Cool

Chaque semaine, l’effet kiff-cool a carte blanche. Dans cette rubrique, j’invite des cop’s à parler de ce qu’iels ont kiffé (ou pas), à s’amuser, à râler, bref à écrire tout ce qu’iels ont envie. Ça peut aussi être l’occasion pour moi de parler de mon coup de coeur (ou coup de gueule) de la semaine.

Cette semaine pour l’effet kiff-cool, j’ai testé un produit de make-up dont je rêvais depuis longtemps. Je vous laisse avec ça et l’on se retrouve la semaine prochaine pour de nouvelles aventures mode.

Nouvelle obsession make-up débloquée : l’ombre à paupière Colorshot de Rabanne

J’ai trois addictions dans la vie : Vinted, les cafés latte et le make-up. La semaine dernière je vous en ai présenté une, cette fois-ci je vous parle d’une autre. Mais pas de n’importe quelle manière : j’ai testé un produit make-up qui m’aurait fait traverser la France pour l’obtenir (et je pèse mes mots). Le Graal, c’est l’ombre à paupière Colorshot en teinte métallique de Rabanne.

Le concept ? Un fard à paupière crémeux ultra-pigmenté, qui donne l’impression d’avoir plongé son visage dans un bain d’acier (dis-comme ça c’est bof, mais croyez-moi c’est incroyable). Pour la tenue, c’est 20/20, je n’ai rien à dire. Je n’ai pas grand chose à ajouter non plus sur le résultat, puisque c’est exactement celui que je voulais : un regard icy et intense, qui matche parfaitement avec le kilo de bijou que j’ai l’habitude de porter. Le + ? La texture crème permet d’adapter la pigmentation comme on le souhaite : quelques paillettes pour égayer les yeux le jour, un effet métallique plus intense pour le soir. Bref, c’était LE produit qui manquait dans mes essentiels make-up.

Et là où Rabanne a fait très fort avec cette ligne de make-up, c’est d’avoir réussi à retranscrire l’univers futuriste de leurs collections de prêt-à-porter. Quand certaines marques peinent à faire ressortir leur identité à travers la cosmétique, Rabanne a quant à elle su mettre en avant ses codes et son ADN. Une technique marketing classique certes, mais qui permet tout de même de toucher à l’univers de la marque sans risquer d’y perdre un SMIC.


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crédits photos : Instagram / @garancemurru / @lenamahfouf / @lewishamilton / @ralphlauren / @rabanne - TikTok @kepler_officiel